-ˏˋ Logan Harlock ˊˎ-
- future rust, future dust -
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nom, surnom: harlock, logan arthur jane, un nom et des prénoms ordinaire au possible, jusqu'à ce qu'on se rende compte que, oui, on a bien lu ce qui était écrit sur sa carte d'identité. jane. le prénom qui aurait vraiment dû être le sien s'il n'était pas né un garçon, surprenant chacun des membres de sa famille qui s'attendaient (enfin) à voir une petite fille rejoindre le reste de la famille. jane, le prénom d'une amie très proche de ses parents, aussi, un prénom qui aurait dû lui rendre hommage après qu'elle soit partie beaucoup trop tôt. alors, pour tenir la promesse qu'ils s'étaient fait, ils ont décidé de le garder et de le lui donner malgré tout. logan ne s'en étonne plus, il a appris à vivre avec, il s'est habitué à ce qu'on se moque de son troisième prénom, mais ça ne le dérange pas, ça aurait pu être pire, se répétait-t-il.

âge: vingt-trois ans, même s'il a parfois l'impression d'en avoir beaucoup moins et de vivre une adolescence à laquelle il n'avait pas vraiment eu le droit lorsqu'il se forçait à suivre les autres, lorsqu'il faisait tout pour essayer de se convaincre que, lui aussi, il finirait par se trouver une petite-amie, avec laquelle il vieillirait, pour ensuite avoir des gosses et les voir grandir.

naissance: à merthyr tydfil, au pays de galles, pile au début du printemps, le 22 mars 1995, logan est né, devenant le plus jeune d'une fratrie de cinq autres frères plus âgés que lui.

nationalité: gallois & britannique.

origines: gallois, écossais, anglais, Logan se traîne presque tout le package, une amusante coïncidence qu'il doit aux ancêtres de ses parents.

occupation: étudiant en art et en design même s'il était tenté par l'architecture au départ, mais ça s'est avéré trop compliqué pour lui, alors il a décidé de changer de voie, logan est aussi acteur, ou du moins il essaie. il enchaîne les auditions les unes après les autres sans grand succès mais à réussi à s'installer dans un petit groupe de performeurs•es qui fait un peu de bruit autour de lui dans le monde underground lgbt.

situation financière: la vie a toujours été plutôt facile pour les harlocks, non pas qu'ils étaient immensément riches, mais ils n'étaient pas non plus complètement perdu dans la misère et la pauvreté, ses parents ont eu la chance d'avoir une vie bien tranquille ; mais cependant la transition entre la maison familiale et la solitude de sa vie d'étudiant a été relativement difficile au départ, parce qu'il ne savait pas vraiment comment s'y prendre, mais logan a su s'adapter assez rapidement et sait que, malgré tout, s'il se retrouve un jour dans le besoin, il pourra compter sur ses parents.

statut civil: célibataire, à cause d'une seule histoire, d'un seul cœur brisé, mais de bien trop de souffrance, logan ne se sent plus envoûté par l'idée de trouver quelqu'un pour combler le manque et le vide laissé par georgie, alors il ne cherche plus ; il fait avec ce qu'il peut, ce qu'il veut. il ne fréquente plus que très brièvement, sans vraiment penser à l'avenir, ni à la durée.

orientation sexuelle: homosexuel, logan l'a toujours su. aussi loin qu'il puisse s'en souvenir, il a toujours eu l'impression d'être différent, de ne pas être intéressé par les mêmes choses que ses camarades, ses amis et ses frères. au départ, et pendant une très longue période, il l'a gardé pour lui, il a fait tout ce qu'il pouvait pour ne pas y prêter attention, il s'est forcé à de nombreuses choses et n'a finalement plus eu le choix et fut obligé de l'admettre et de l'avouer lorsque l'on le révéla à sa place, quand il n'était pas encore prêt à en parler.

traits de caractère: fier, naïf, rancunier, fragile, loyal, fidèle, têtu, tendre, romantique, persuasif, généreux, facile, contradictoire, possessif, jaloux.

une fleur: le jasmin.
une chanson: strawberries & cigarettes, troye sivan.
un animal: le paon.
un moment de la journée: the golden hour, quand, lorsque le soir vient et que le soleil commence à se coucher, tout devient d'or et de lumière, où l'on a l'impression que tout s'est arrêté et que les choses iront bien, l'impression que plus jamais rien de mal n'arrivera, et que tout finira toujours par s'arranger. ce moment précieux qui ne dure que quelques instants, quelques minutes, et qui remplit les optimistes et les rêveurs d'espoir et d'envie, qui inspire les artistes et réveille les cœurs ensevelis des pessimistes avec un peu de bonheur et d'innocence juvénile.une odeur: celle des pommes, douces, sucrées, acides, enivrantes de tendresse et envahissantes d'apaisement, une senteur familière qui lui correspond tant qu'elle lui colle à la peau, littéralement, presque un peu trop de temps en temps.

avatar: nick robinson.

-- I know I'd go back to you --
◹◺ Logan est grand, peut-être même un peu trop grand, il l'a toujours été. Il mesure un mètre quatre-vingt-huit, une taille qu'il avait déjà réussi à atteindre lorsqu'il avait dix sept ans, et tout ça lui donnerait une stature qui en serait presque intimidante s'il n'avait pas cet air si innocent, si doux et si adorable de jeunesse qui lui colle au visage un peu plus qu'il ne le voudrait.
◹◺ Parce qu'il est le plus jeune de ses cinq autre frères, Logan s'est habitué à ne jamais vraiment avoir quelque chose véritablement à lui, une bonne partie de sa garde-robe lui vient de ses frères. Mais depuis qu'il vit seul, cela dit, Logan s'est découvert un genre de passion pour le shopping.
◹◺ Par peur de faire une crise grave, Logan porte toujours son inhalateur sur lui, il ne l'a jamais oublié et ne l'oubliera sans doute jamais.
◹◺ Facilement frappé par le vertige autant que par la claustrophobie, il fait tout pour ne jamais se retrouver dans des situations qui invoqueraient ses phobies.
◹◺ Il avait un talent assez prononcé pour le piano, sa mère lui avait appris à en jouer et pendant un certain temps, c'était presque la seule chose qui avait de l'importance à ses yeux.
◹◺ Le père de Logan est neurologue, et trois de ses frères ont empruntés la même voie et ont poursuivi des études de médecine, tandis que les deux autres sont respectivement avocat et officier dans la royal navy ; tandis que sa mère est restauratrice d’œuvres dans un musée.
◹◺ Depuis qu'il est arrivé en ville et qu'il a commencé ses études supérieures, Logan a développé la très mauvaise habitude de fumer, il a beau vouloir arrêter, il n'y arrive toujours pas.


I. découverte — μελανχολία
    Son insupportable parfum, encore et toujours, lui colle à la peau. Son odeur sèche, piquante, désagréable. C'est une odeur horrible, et malgré tout, Logan ne peut pas s'en passer. Elle l'habite et l'emporte un petit peu plus à chaque fois. Son parfum, encore, l'emporte, l'attire et l'inspire. Leurs regards se croisent timidement malgré les années qui les unissent et leurs mains se rejoignent silencieusement, puis leurs corps se rapprochent à peine. Et d'un coup, sans doute sous l'effet de la soirée qui n'a plus rien d'ordinaire, de l'alcool et de leurs espoirs mutuels ; leurs lèvres se touchent brièvement. Un frisson les traverse rapidement, et ils se séparent dans un sursaut sans oser se regarder ensuite. Leurs joues brûlent, ils ont peur, ils ont honte, ils ont envie de s'enfuir et de tout oublier. Mais ils sont figés sur place, il n'y a rien qui leur permet, ni ne veut leur permettre, de partir et de tout ignorer. Autour d'eux, le silence complet ; plus un bruit ne se fait entendre, ni à l'intérieur, ni à l'extérieur, comme si tout s'était arrêté pour eux. Pour leur donner plus de temps. Du temps pour comprendre ce qu'il s'était passé, mais aussi du temps pour mieux décider de ce qui allait se passer maintenant que l'un comme l'autre ils avaient tout arrêté si subitement. Un sourire gêné, plein de regret et d'embarras se glisse sur le visage de Georges qui évite le regard de Logan, ne réalisant même pas que Logan fait de même, ils n'osent pas se regarder. Ils n'osent plus. Il y a quelque chose de différent, maintenant. Quelque chose d'inexplicable qui force Georges et Logan à s'éviter timidement. Comme jamais auparavant. Les yeux baissés et presque plantés au sol, Logan regarde ses propres pieds, il n'aperçoit même plus la silhouette, ni même l'ombre de Georges ; qui, lui, a tourné la tête et se mordille nerveusement la lèvre inférieur, les poings serrés d'embarras, et les manches trop longues de son pull qui les recouvrent à moitié.

    “I, er... I-I'm...” bafouille-t-il bêtement, sans oser relever la tête. “I'm sorry, I didn't... I didn't mean to–” Georges tourne enfin la tête dans sa direction, franchit le silence et la gêne d'un pas et se retrouve de nouveau presque collé à lui, “Logan,” entendre son nom prononcé de cette façon si douce et si protectrice le fait rougir encore plus et le traverse d'un frisson qui fait sauter son cœur dans sa poitrine tellement fort qu'il a l'impression qu'il ne peut plus tenir debout l'espace de quelques instants, “please don't apologise.” échanger des regards reste malgré tout difficile, Georges n'y parvient que très difficilement et s'efforce de fuir celui de Logan dès qu'il redresse un peu la tête, “It's... It's okay.” il tremble fébrilement en sentant la main de Georges, ses doigts qui lui caressent la peau et se met à sourire timidement après un instant d'hésitation encore plus long, un autre frisson le traverse longuement, et il sent son cœur continuer de battre si fort et si rapidement qu'il a presque l'impression de devenir fou. Il essaie ensuite de dire quelque chose, mais rien ne s'échappe d'entre ses lèvres fragiles et tremblantes, Georges ricane doucement, amoureusement, lorsqu'il parvient à redresser son regard pour croiser celui de Logan pendant une période qui lentement s'allonge et devient de plus en plus longue que prévu, les secondes s'écoulent lentement et leurs yeux ne se détachent plus. “Me too.” Georges souffle, prenant Logan dans ses bras. Leurs lèvres ne se touchent plus pour le moment, mais ils ne se lâchent plus. L'étreinte dure et dure, elle ne s'arrête plus. Il se passe peut-être plusieurs minutes avant qu'ils ne parviennent enfin à reprendre un peu leurs esprits et se détacher l'un de l'autre.

    La vague de bonheur qui le traversa ne s'estompa pas un seul instant, pas même après qu'il soit parti, pas même après que des heures ne se soient écoulées après ce premier baiser, rien n'avait changé, tout semblait encore être irréel et incroyable. Logan se sentait un peu perdu, tant de choses se bousculaient dans sa tête, il était submergé par tant d'émotions et d'impressions qu'il ne savait vraiment plus où donner de la tête, tout ce qu'il pensait, tout ce qu'il savait, et tout ce qu'il espérait venait d'être chamboulé. Mais malgré tout ça, malgré cette complète perte de contrôle, Logan ne pouvait pas se sentir autrement qu'extraordinairement heureux. C'était comme s'il avait enfin commencé à vivre, il sentait encore la chaleur de Georges contre lui, il sentait encore son parfum insupportable qui le faisait rougir et lui procurait d'innombrables frissons, tout autant que cette sensation encore présente de ses mains dans les siennes, de son regard qui rejoignait le sien, l'odeur, la chaleur, le goût de ses lèvres, le parfum de tout ce qui faisait de Georges la seule et unique personne pour qui Logan avait un jour ressenti tant de choses qu'il ne parvenait pas à véritablement expliquer. Tant de choses différentes, nouvelles, et simplement incroyables. C'était la première fois, c'était la toute première fois. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il pouvait faire d'autre que de se répéter sans cesse ce qui s'était passé dans sa tête. Logan était perdu, mais pour une fois, Logan voulait être perdu dans ce vacarme de sensations et d'émotions.


     La liberté, la vraie, c'est celle-ci. C'est de savoir que tout va bien, que tout fonctionne parfaitement comme ça doit fonctionner, c'est de se sentir libéré, de se sentir aimé, de savoir qu'on aime autant qu'on est aimé, Logan est heureux. Pas comme avant, pas comme toutes les autres fois où il a été heureux, cette fois-ci, c'est différent. Il ne peut pas décrire ce que c'est, il est incapable d'y trouver des mots qui seraient suffisants pour qualifier cette tempête d'émotions, mais il sait que ça vaut tout l'or du monde, qu'il n'y a rien qui puisse un jour défaire cette impression, qui puisse un jour surpasser tout ce qu'il ressent depuis que Georges et lui sont devenus ce qu'ils sont. Il a encore du mal à en parler, il ne sait pas s'il sera un jour capable d'en parler à ses parents d'ailleurs, mais il est malgré tout, incapable de cacher sa joie, son bonheur, sa tranquillité et cette exaltation qui le traverse un peu plus à chaque fois qu'il entend la voix de Georgie, chaque fois qu'il plonge ses yeux dans les siens, chaque fois que leurs mains se touchent, que leurs lèvres se caressent. Avant tout ça, Logan ne s'était jamais retrouvé dans un tel état. Il est comme transporté, suspendu dans les airs, incapable de voir autre chose que son amour débordant pour lui, incapable de sentir autre chose que l'amour qu'a Georgie pour lui. Ils sont faits l'un pour l'autre, ils sont presque inséparables, ils sont toujours collés l'un à l'autre, quand personne ne regarde, toujours à se tenir la main, à se reposer l'un contre l'autre, la tête paresseusement posée contre le torse trop confortable de l'autre, à écouter le rythme des battements de son cœur et à lentement s'endormir bercé par ce bruit beaucoup trop agréable.

    Logan ne peut plus s'en passer, il ne peut plus supporter d'être séparé de lui trop longtemps, son odeur lui colle à la peau, sa chaleur l'envoûte et l'enchante, il n'y a rien qui puisse comparer. Ses pensées sont presque constamment envahies par la voix, le rire, la douceur et la tendresse de Georgie, il ne peut pas vivre sans lui, c'est ça qu'il ressent. Mais malgré tout, il est toujours incapable d'en parler à ceux qui devraient le savoir plus que les autres. Logan voudrait le leur dire, à ses parents, à ses frères, il voudrait simplement pouvoir le leur dire sans se soucier de quoi que ce soit, sans avoir à penser que ça pourrait peut-être ruiner toute sa vie. Il n'a jamais vu ses parents, ni ses frères, se comporter d'une façon qui aurait pu l'effrayer et le convaincre de garder tout ça pour lui, pourtant, il ne trouve toujours pas le courage de le leur dire. Quelque chose l'en empêche, il ne sait pas quoi, mais il ne peut pas se résoudre à le faire, il a trop peur. C'est une peur qu'il ne peut pas non plus expliquer, c'est une peur qui a toujours été là, comme un instinct de survie ancré en lui depuis toujours, depuis qu'il est né. Elle lui ronge le cœur et le force à ne pas pouvoir avouer à ceux qu'il aime le plus au monde qui il est vraiment, elle le force à garder tant de choses pour lui, à faire semblant d'être quelqu'un d'autre, à se créer tout un attirail de faux intérêts parce qu'il a peur qu'on se moque de lui, qu'on le force à changer ; Logan n'ose même plus s'approcher du piano de sa mère, celui sur lequel il aimait tant jouer quand il était plus jeune.

    L'instrument massif trône dans un coin de leur salon, abandonné par tous, il prend la poussière et se fait oublier au fur et à mesure du temps, tellement qu'il finit par devenir tout sauf ce qu'il était censé être. On ne s'en sert plus, on n'en joue plus, il a été complètement oublié. Complètement désaccordé par le temps et le désintérêt, mais Logan adorerait se rasseoir en face, et poser ses mains si fines sur les touches glacées et redonner du cœur à ce vieux piano, il aimerait pouvoir y rejouer sans se sentir écrasé par les regards et la honte qui viendraient se jeter sur lui, c'est idiot, il le sait. C'est aussi idiot que tout le reste, que toutes ses choses qui le font se sentir inadéquat et différent, il voudrait être lui-même plus que tout. Mais rien ne semble vouloir le lui permettre. Rien sauf Georgie. Lorsqu'il est avec lui, Logan se sent mieux. Il se sent lui-même, il n'est plus le sixième garçon de la famille Harlock, il est Logan. Il est lui-même.

    Et pourtant, même avec Georgie, à mesure que les choses se font de plus en plus belles et de plus en plus agréables avec lui, Logan ne peut plus s'empêcher de réaliser à quel point ils sont différents. L'authenticité de Georgie, celle qu'il a avec tout le monde autour de lui... Logan n'a rien de tout ça. Il n'est pas capable de regarder ses parents dans les yeux et de leur avouer que la petite-amie en question, celle qu'ils veulent rencontrer et dont ils se sont imaginés l'existence depuis la première fois que Logan est revenu à la maison avec ce sourire, et cet embarras indélébile sur les joues, n'existe pas. Logan n'a jamais eu de petite-amie, il n'a jamais eu de petite-amie. Il ne sait pas comment le dire, il ne sait pas s'il se ment à lui-même en gardant l'histoire qu'il vit avec Georges secrète ou s'il ment aux autres.


    La vérité, la vraie, c'est que Logan ne sait même pas encore prononcer ce mot, celui qui veut dire tant de choses, pas la preuve de son amour, il y est finalement parvenu, mais cet autre mot qui a tant d'importance... Celui qui le définit, celui qui définit Georges. Il ne sait pas le prononcer sans s'étouffer. Pas encore. C'est trop tôt, c'est beaucoup trop tôt, et il préfère continuer de se laisser couler dans le doute et l'inquiétude plutôt que d'essayer de nager jusqu'à la surface. Il sait qu'il y arrivera, un jour, et qu'avec l'aide de Georges les choses se feront plus naturellement, qu'il parviendra à l'aider à le dire.

II. georges — αλήθεια
    “You again?” le mépris dans sa voix est terrifiant, il brûle et tranche, il arrache un frisson nauséabond et infiniment désagréable qui force Logan à froncer les sourcils sans cesser de la regarder dans les yeux. Il se sent bouillir à l'intérieur, ses poings et sa mâchoire se serrent de colère, d'incompréhension, de terreur. “We already told you, Georgie doesn't wanna see you anymore! Piss off!” sa violence, autant que la dureté de ses mots sont presque traumatisant, s'il n'était pas déjà complètement détruit par tout ce qui était arrivé il se serait sans doute laisser pleurer, il aurait sans doute oublié sa colère et son angoisse, pour se laisser envahir par autant de larmes qu'il aurait été capable de laisser couler le long de ses joues rougies par la furie et la tristesse. “—Can't I just talk to him? Please!”  mais ça ne sert à rien, elle lui claque la porte au nez avant même qu'il ait le temps de faire quoi que ce soit d'autre, et puis Logan reste là, pendant sans doute trop longtemps, il a perdu la notion du temps, il fonctionne sans trop vraiment savoir comment. C'est la tête baissée qu'il tourne enfin les talons et s'en va de devant la porte de leur maison ;  persuadé d'avoir entendu la voix de Georges l'espace d'un instant il se retourne et se heurte au vide et à l'absence complète. Ce qu'il espérait tant le voir, là, la porte ouverte, près à l'accueillir dans ses bras, pour tout effacer et tout recommencer, comme dans un film. Il soupire tristement en fixant la porte fermée, une minuscule petite once d'espoir encore s'agite et lui dit d'attendre encore un peu, que Georges va ouvrir la porte et qu'ils vont pouvoir se parler, mais rien. Alors, Logan comprend que l'espoir n'aura jamais de place dans toute cette histoire.

    C'est seulement quand il s'assoit à l'intérieur de sa voiture que les larmes l'envahissent vraiment et qu'il se sent trembler, partir, et bouillir. Sa colère le submerge autant que son chagrin, il ne comprend rien, il ne comprend pas pourquoi Georges a si soudainement tout arrêté. Il ne vient plus en cours, il ne lui parle plus, ils ne se voient plus, Logan ne comprend plus rien. Tout allait si bien, tout allait parfaitement bien. Mais d'un coup, sans la moindre explication, sans que Logan n'ait pu se rendre compte de quoique ce soit, Georges a simplement disparu. Comme s'il n'y avait jamais rien eu entre eux, et Logan avait beau essayer de comprendre, de demander aux autres, personne ne savait quoi lui répondre. Certaines des personnes que Georges connaissait depuis plus longtemps que Logan se doutaient bien de quelque chose, mais le secret entretenu entre les deux jeunes hommes et leur relation était tel que personne ne se doutait qu'ils étaient ensembles. Ou du moins qu'ils l'avaient été. Le chagrin était devenu insurmontable et ne voulait plus s'en aller, chaque jour un peu plus fort, il creusait dans le cœur de Logan et le rendait de plus en plus incapable de faire la moindre petite chose, il était perdu, il se sentait abandonné, et devait continuer à se forcer à faire comme s'il allait bien, comme s'il n'avait pas l'impression qu'on lui avait arraché le cœur et qu'il était devenu rien de moins qu'une coquille vide sans plus rien pour se sentir de nouveau heureux.

Saturday 16:11
  I hope you're doing okay.
   Read 16:30
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Sunday 18:02
  Hey...
  Georgie, can we talk please?
   Read 18:11
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Monday 09:15
  Are you okay?
  I miss you.
   Read 11:25
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Tuesday 12:25
  It's been a month since we last spoke...
  What happened? Did I do something wrong?
   Read 12:26
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Wednesday 14:22
  I don't know what to do...
  What did I do? PLease Georgie, what's going
  on with uyou???
   Read 15:01
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Friday 11:13
  Happy birthday Georgie.
  I miss you. I love you.
   Read 19:59

    Le silence était devenu de plus en plus difficile à supporter, de plus en plus intenable. Logan commençait à craquer, à mesure que le temps passait et qu'il ne recevait toujours pas la moindre réponse, ni le moindre signe de vie, il peinait à contenir sa douleur et son chagrin en public, cette horrible expérience ne prendrait jamais fin et il avait fini par se convaincre qu'il n'entendrait plus jamais parler de lui. Logan se sentait condamné, condamné à ne plus jamais le voir, ni l'entendre, ni le sentir, ni le toucher. Tant qu'il aurait tout donné simplement pour juste l'apercevoir, même sans lui parler, il voulait seulement sentir sa présence, le voir du coin de l’œil à peine. Mais même ça semblait être hors d'atteinte à ce stade.

Wednesday 14:01
I told them

    .?????
    told who? told what????

my parents. about me.

about us.

    whhat do you meanyou
    told them about us????
    why did you do that?

because I wanted to? Got tired of pretending.

———— 15:00 ————
I'm not gonna be like you and hide forever, you should tell people too. In fact, if you really loved me like you keep saying, you'd have already done it.

    I can't fucking do this right now.

Again with the crybaby gig, it's bollocks man. Get over yourself.

    I don't want us to talk about that again,
    not like this
    You know i can't just drop it to them like
    tat
    *that

Whatever. Forget it.
Bye.

    wait seriously???

    Georgie????
      Read 15:20

    Faire face à la terrifiante réalisation que Georges avait recommencer à l'ignorer, non pas par accident, mais clairement par choix, le rend fou. Elle lui arrache le cœur et lui tord les tripes, Logan se sent mal. Très mal. Il ne sait plus quoi faire, il se sent complètement abandonné, complètement  impuissant face à tout ce qui vient de se passer. Il sait enfin pourquoi Georges a tout arrêté, mais ça n'a aucun sens. Il comprend mais ne comprend pas en même temps. Georges devrait savoir à quel point c'est difficile et voire même impossible pour Logan de si facilement tout avouer. Mais pourtant, le voilà perdu, abandonné, délaissé et détesté par le seul qu'il a jamais autant aimé. Il ne sait pas quoi faire, il se sent chavirer. Il sent les larmes monter, et aussitôt s'en va rejoindre sa chambre, s'y enfermer et s'écraser contre le sol, il n'a même plus la force de tenir debout, ses genoux faiblissent et il se laisse tomber par terre, le dos appuyé contre la porte, tandis que ses sanglots débordent et qu'il se recroqueville sur lui-même, son téléphone serré dans la main, à bêtement espérer un dernier message, quelque chose, quoi que ce soit. Même s'il a bien compris depuis trop longtemps qu'espérer ne sert à rien, toute cette aventure avec Georges est bel et bien en train de s'achever.

    Et puis tout à coup, un frisson s'arrache à sa peau lorsqu'il sent son téléphone vibrer dans sa main, son cœur s'arrête et ses sanglots aussi, ce n'est pas Georges et il sent les larmes revenir, mais elles n'ont pas le temps de se remettre à couler qu'il sent son téléphone vibrer une nouvelle fois, puis une autre, et encore une fois. Toutes les personnes qu'ils connaissaient tous les deux ont découvert la vérité, des dizaines de messages arrivent à la suite des uns et des autres, ils veulent tous savoir si c'est vrai, et le rendent encore plus furieux et le brisent encore plus, c'est trop d'un coup. C'est beaucoup trop. Dans un hurlement éreinté, sa voix se brise et il jette son téléphone contre le mur à l'autre bout de sa chambre, où il s'y brise, et Logan ne peut plus s'arrêter de pleurer. Sa respiration est coupée par ses sanglots, par son cœur qui ne veut plus s'arrêter de tambouriner sous sa peau, il a l'impression que son sang bout, que son corps ne répond plus à rien, il ne peut plus respirer, il ne peut plus se relever, il n'entend plus rien que le bruit de sa propre destruction qui résonne autour de lui.

    Pendant des heures, il reste là, adossé contre la porte de sa chambre, à pleurer, à vider son corps de tout ce chagrin et de toute cette douleur. Personne ne parvient à lui parler, ses parents ont appris la nouvelle en dernier, juste après que le plus jeune de ses frères ainés le découvre et ne tente de lui en parler, d'essayer de le réconforter à travers la porte verrouillée. Ils ne savent pas quoi faire pour l'aider à aller mieux, ils restent là à attendre qu'il se calme, parce que c'est tout ce qu'ils peuvent faire, ils ne veulent pas lui forcer la main, ils ne veulent pas lui faire mal, ils ne veulent pas qu'il puisse un seul instant croire qu'ils lui en veulent. C'est la seule bonne nouvelle qui lui parvient depuis des mois, une nouvelle dont il n'est même pas capable de se réjouir, parce que son esprit est encore trop écrasé par le poids de l'abandon et par cette avalanche d'évènements indésirables qui sont venus lui ruiner encore plus la vie. Il ne voulait pas qu'on l'apprenne comme ça, il ne voulait pas qu'on le force à l'admettre, il ne voulait pas ne pas avoir le choix. Logan voulait le dire selon ses propres termes, quand il serait prêt à le dire.

Ça devait être sa décision, et celle de personne d'autre,
mais Georges avait tout gâché.

III. cris — νόστος
     “I want you to know that, for all the things we've done ; all the joy, the fun, the kindness, the good times and the bad times, the tears, the screams, the pain and the heartbreaks, all the things we've lived through. I can't and I will never forgive you. No matter how hard you try, no matter how much I still love you. We don't exist together anymore.” sa voix s'était brisée à de bien trop nombreuses reprises à cause de lui pour qu'elle puisse encore être traversée par un énième sursaut qui l'aurait fracassée un peu plus. Les yeux rouges parce qu'il n'avait pas su contenir ses larmes à peine quelques minutes plus tôt lorsque Georges l'avait appelé pour lui dire qu'il voulait le voir, brisant enfin ce foutu ce silence glacé et insupportable qu'il avait installé de son propre fait entre eux, décidant soudainement d'ignorer Logan sans raison aucune ; d'énormes cernes sous les yeux, rappels de ces innombrables nuits terribles que Logan avait dû endurer ensuite, seul, perdu, confus et effrayé sans personne à qui raconter ses chagrins et sans personne à qui avouer à quel point il était terrifié. Sans personne pour le prendre dans ses bras et lui dire que tout irait bien, que Georgie allait lui revenir et qu'il l'aimait, que tout reprendrait comme avant, comme si rien ne s'était passé. Il le regardait fixement, se sentant incapable de faire quoi que ce soit d'autre, il voulait se taire, se jeter sur lui, l'embrasser et tout oublier. Mais il n'y arrivait pas. Et Georgie était là, l'air tout aussi fatigué et brisé que Logan, ses cheveux blonds en bataille continuait de lui donner cet air incroyablement adorable qui avait marqué le cœur de Logan dès la première fois qu'il avait posé ses yeux sur lui, et sa voix était toujours aussi douce et tendre que la toute première fois,

    “—You don't think we're worth it?” ses yeux bleus étaient humides, son regard avait rougit, tremblotant d'angoisse, il se mordillait la lèvre inférieure et gardait les poings serrés, Logan aurait tant voulu faire un pas de plus, lui prendre les mains, se pencher en avant et l'embrasser une fois encore, il aurait tellement voulu faire tout ça, tout oublier, réparer ce qui s'était brisé entre eux, mais il ne pouvait pas bouger.

    “—No, I do... I do...” Logan ne pouvait plus se permettre de laisser la gêne et l'embarras s'emparer de lui et refusa d'arrêter de le regarder malgré l'envie grandissante qui se nichait au creux de son cœur, “But you don't.” il tremblait, il sentait son cœur se serrer, sa gorge se nouer, quelque chose d'insurmontable était en train de le traverser ; la sensation qu'après ça, rien ne serait plus pareil. Que c'était véritablement la fin. “And I...”, le regard fatigué de Logan s'était laissé envahir par le chagrin, “...I don't think you ever did.” il secoua la tête, finalement incapable de soutenir le regard de Georgie, et tourna les talons, sentant son chagrin déborder.

    “—L-Logan, please!” il avait tendu un bras hésitant, l'avait attrapé par le poignet pour le retenir, et Logan le laissa faire, mais il ne se retourna pas pour le regarder, c'était fini. C'était fini. C'était trop tard pour rattraper tout ce qui avait été perdu, ils le savaient tous les deux.

    Georges refusait cependant de l'admettre, ses efforts pour recoller les morceaux devaient valoir quelque chose, il en était persuadé. Serrant un peu plus sa poigne qui le maintenait encore dans un semblant de contact avec Logan, il avait la mâchoire serrée, le cœur lourd et le regard déterminé. “I can do better, please let me try.” il ne comptait pas abandonner, plus maintenant.

    Un long frisson traversa Logan, qui baissa la tête et continua de refuser de tourner la tête pour le regarder. Georges, les sourcils fendus de désespoir relâcha enfin le poignet de Logan tandis que quelques larmes vinrent glisser le long de ses joues, “I'm... I'm sorry.”

    “—Georges,” la voix de Logan vint briser le long silence dans lequel il s'était enfermé, et finalement, il décida de le regarder. Le cœur de Georges s'arrêta pendant un moment qu'il eut l'impression de durer éternellement jusqu'à ce qu'il puisse de nouveau y voir clair et réaliser que Logan pleurait aussi. “Don't apologise.” le frisson qui s'empara de lui le fit presque tomber au sol, il voulait tant se faire pardonner, il voulait se jeter sur lui, le prendre dans ses bras et le couvrir d'amour et d'excuses, le noyer dans son chagrin et ses regrets et lui prouver à quel point il tenait à lui ; à quel point il s'en voulait. Mais rien n'y faisait, il le savait, c'était fini. Tout était fini. Par sa faute.

    Son arrogance, ses manigances, sa naïveté et sa stupidité avaient eu raison de tous les espoirs qu'il avait pu encore nourrir de revoir Logan lui tomber dans les bras. C'était peine perdu. Et au fond, Georges le savait, intimement, même s'il refusait de l'admettre, il ne s'attendait à rien. Il n'avait pas eu de faux espoirs que Logan lui pardonne, ni qu'il oublie. Il avait simplement espéré que peut-être, malgré tout ça, il aurait eu une seconde chance. Il s'était trompé.

→ pour moi, le destin c'est... Chad ne croit pas au destin, pas vraiment. En tout cas pas sous la forme mystérieuse et magique qu'on veut souvent lui donner. Le destin se contrôle, s'engendre, se fabrique et se décide. Chad a décidé du sien, il s'est lancé, et même s'il avait temporairement arrêté de croire qu'il pouvait faire ce qu'il voulait faire, il a donné à son destin une dernière chance et ça s'est avéré efficace, alors tant que ça marche, il va continuer à y croire et à le guider dans la direction qu'il veut poursuivre.
→ mon pire cauchemar : être outed, ça parait contradictoire quand on sait que toutes les personnes à qui il tient le savent, qu'il ne le leur a jamais caché depuis qu'il l'a réalisé et qu'il en est absolument fier, mais exister en plusieurs exemplaires ça va de pair avec son métier. Il y a la version publique de Chad, et la version privée de Chad. Et la version publique garde bien des choses secrètes, parce qu'il n'a pas le choix. Mais Chad sait se cacher et il se cache très bien. Il ignore ce que pourraient être les conséquences de cette révélation, mais ça le terrifie suffisamment pour qu'il soit déterminé à garder sa sexualité secrète au grand public pour aussi longtemps que possible.
→ mon rêve : Être tout bonnement et simplement libre. Libre de faire vraiment ce qu'il veut, sans se soucier de quoi que ce soit, sans avoir à s'inquiéter des conséquences que sa liberté pourrait produire, sans avoir à se retenir. Faire ce qu'il veut, quand il veut. Avoir l'imposant poids de centaines d'yeux toujours sur son dos l'empêche de s'épanouir complètement, même s'il est déjà heureux et content de sa vie et de la direction dans laquelle elle se dirige, il a toujours ce sentiment de ne pas véritablement pouvoir faire ce qui lui plaît.
→ trois choses qui me font peur : La solitude, l'idée d'être abandonné par ses proches, de n'avoir plus personne à qui parler, plus personne à qui se confier, plus personne avec qui il peut être honnête. Les hauteurs, c'est assez ordinaire et censé comme peur quand on y pense, mais ça reste véritablement handicapant, et c'est très difficile à ignorer. Le regard des autres, ça vient avec son métier, on pourrait croire qu'il s'y attend et qu'il y est habitué, mais au contraire, Chad ne se doutait pas à quel point ce serait insistant et persistant.   
→ trois choses qui te font plaisir : Le jardinage, c'est bête, et c'est assez ridicule quand on y pense, mais Chad trouve que ça détend, il se sent calmé et apaisé chaque fois qu'il s'occupe des plantes de son jardin ou des fleurs qu'il arrange un peu partout chez lui. C'est un peu son guilty pleasure. Sortir le soir, s'amuser en boîte, oublier un peu ses tracas de la vie quotidienne, les choses qui le rongent et l'ennuient, se laisser aller, boire un peu. Boire un peu trop. Travailler, c'est antinomique pour certains, mais pas pour Chad, pour lui, travailler c'est extraordinaire ; forcément, avec ce qu'il fait dans la vie, ce serait difficile de ne pas adorer ça mais, voilà, jouer dans quelque chose ça continue de l'exciter et de l'amuser autant que ça le faisait encore à l'époque où il ne faisait du théâtre qu'en tant qu'amateur.

CHAD ARTHUR WILLIAM POTTS

surnom(s) : Chad, c'est court, c'est rapide, c'est utile. Tout le monde l'utilise, alors pourquoi se casser la tête avec autre chose ?
date et lieu de naissance : le 19/01/1995 à Pontypool au pays de Galles.
nationalité(s) : Entièrement britannique, et même un peu gallois ; même s'il a adopté un accent un peu plus posh & proper depuis qu'il vit à Londres. Et puis ça fait toujours son petit effet sur les américains.
lieu de résidence : avec son premier salaire d'acteur à plusieurs zéros, Chad a décidé de se laisser aller et s'est offert une maison individuelle dans le quartier de Dalston. Ça a coûté un peu (trop) cher, mais ça valait le coup. Et à moins de pouvoir s'offrir quelque chose d'encore plus grand, il ne compte pas déménager de si tôt.
occupation : Par dépit et perte de motivation, Chad allait reprendre ses études et abandonner l'idée d'un jour réussir en tant qu'acteur, jusqu'à ce qu'il participe à une énième audition qui porta enfin ses fruits. Si bien, en fait, que ce rôle qui n'était censé durer que le temps de quelques épisodes fut éventuellement changé pour devenir un rôle récurrent pendant un peu plus de trois saisons. Et grâce à ce simple rôle, Chad s'est découvert une stabilité financière suffisante pour ne pas avoir à se jeter sur le premier projet qui passe pour pouvoir continuer à vivre de son métier, il n'est pas un acteur ultra-prolifique, mais ça lui convient ; s'ajoute à ça une pseudo-carrière de YouTuber qui ne doit son succès qu'à sa popularité grâce à son véritable métier.
statut : Sans trop avoir le choix, Chad est célibataire.
orientation sexuelle : La situation de Chad est compliquée, pas parce qu'il a honte, pas non plus parce qu'il se cache et qu'il a peur des réactions que ça pourrait susciter ; il est passé au-delà de tout ça depuis bien longtemps. Il a fait son coming out à quatorze ans, quand il a enfin réalisé qu'il était homosexuel. Sa famille et ses amis les plus proches, ceux qui sont restés, le savent depuis tout ce temps, mais les autres ne peuvent ni le savoir, ni le découvrir. Et ça l'agace. Ça le ronge.
caractéristique(s) physique(s) : À part sa taille, 1m89 quand même ; Chad n'a pas vraiment de détail bien marquant. Il n'a pas de cicatrice, pas de piercings, pas la moindre caractéristique bien particulière. Et même pas le moindre tatouage, so basic.

→ un animal ? le paon.
→ une saison ? le printemps.
→ un objet ? un drap de satin.
→ une couleur ? violet.
→ un chiffre ? trois.
→ un endroit ? à la maison.
→ une odeur ? le citron, la pomme.
→ un plat ? les sushis.
→ un dessert ? le velvet cake.
→ une boisson ? l'eau gazeuse.

→ une chanson ? bloom, troye sivan.
→ une série tv, un film, un livre ? Misfits ; Beautiful Thing ; Dune.
→ une maison de poudlard ? Hufflepuff.
→ un superhéros ? Nightwing.
→ un site web ? tumblr (rip).
→ une application ? scruff, instagram.
→ un emoji ?
→ un hobby ? le jardinage.
→ une mauvaise habitude ? going commando, le champagne.
→ une injure ? cunt.

01.) Un père chirurgien, une mère impliquée dans la politique, quatre frères plus âgés, et deux sœurs plus jeunes que lui, Chad n'a jamais su ce qu'était la solitude. Il n'a jamais non plus su ce que c'était que d'être tranquille ou le silence d'une maison inhabitée. Il y avait toujours quelqu'un de plus à la maison, soit l'une de ses sœurs, soit l'un de ses frères, sans pour autant compter les animaux de compagnie au fil des années. D'abord un chien, puis un chat, et ensuite un deuxième chat, et enfin un autre chien pour compléter toute cette ménagerie.

02.) Brummie at heart, bien qu'il soit né au pays de Galles, Chad ne se considère pas vraiment comme un gallois, il est né à Pontypool et y a grandit jusqu'à ses six ans jusqu'à ce qu'ils déménagent pour les Midlands et Birmingham lorsque son père y trouva un poste beaucoup plus gratifiant et récompensant qu'à Pontypool. Rendant la vie de toute la famille beaucoup plus agréable et facile qu'elle ne l'était déjà. C'est à Birmingham, aussi, que la mère de Chad commença sa carrière politique. Comme il était trop jeune pour vraiment se souvenir de Pontypool, il ne considère pas vraiment cette ville de la même façon que Birmingham, qui reste pour lui son foyer et un endroit qu'il a toujours du mal à quitter et qui fait toujours du bien à retrouver.

03.) La vie à Birmingham n'a, cela dit, pas été aussi tendre avec tous les membres de sa famille. Son frère le plus âgé qui était déjà sur une descente plutôt mauvaise s'est retrouvé impliqué dans de sales affaires, à fréquenter de très mauvaises personnes qui le poussèrent dans la drogue et la violence, jusqu'à un soir en plein été où la violence atteignit des sommets lorsqu'il fut arrêté après une bagarre dans un pub qui résulta de la mort de l'autre personne impliquée. Depuis, son frère est encore derrière les barreaux et personne ne veut plus entendre parler de lui.

04.) Des cinq garçons qui composent sa fratrie, Chad est celui qui a le moins fait parler de lui et qui s'est le moins attiré d'ennuis. Tous ses frères, sauf le plus âgé, sont devenus pères beaucoup trop jeunes, au grand désarroi de leurs propres parents. C'en était presque devenu une tradition pour les garçons de la famille, d'avoir un gosse entre seize et vingt-deux ans. Une tradition que Chad, heureusement, ne laissa pas survivre.

05.) En ce qui concerne ses deux sœurs, elles n'ont heureusement jamais eu l'occasion d'inquiéter leurs parents avec ce genre de chose même si l'occasion s'était présentée à plusieurs reprises — même si Chad est le seul à le savoir. Il est le seul des cinq garçons à être vraiment proche avec elles et sait presque tout ce qu'il faudrait savoir à leur sujet, parce qu'elles sont complices entre elles, mais beaucoup moins avec leurs autres frères, à part Chad qui est le plus sentimental et ouvert d'esprit d'entre eux.

06.) Sentimental, c'est le mot juste, pendant très longtemps Chad a été caractérisé par ses émotions qu'il ne cachait pas vraiment. Plus jeune, il avait la larme facile, et se laissait envahir par toutes les choses qui lui traversait le cœur, Chad était un enfant fragile et émotif et ce n'est qu'en grandissant qu'il a commencé à réprimer ce qu'il ressentait pour se donner des airs plus sévères, plus solides et plus typiquement masculin, parce qu'un vrai mec ne pleure pas. Un vrai mec garde tout pour lui et n'exprime pas ses émotions, une attitude qui lui venait de ses frères et qui n'aura, finalement, pas tenu bien longtemps.

07.) Au final, ne pas être aussi macho et viril que le reste de ses frères lui aura été profitable puisque sa sentimentalité, sa tendresse, sa douceur et son manque d'intérêt pour toutes ces choses de manly men lui valurent un certain succès et une certaine popularité avec certains et certaines de ses camarades lorsqu'il était encore au collège et au lycée. Cette même popularité se révéla à son tour profitable, puisqu'il n'était pas le meilleur élève qui soit, certainement pas studieux, mais pas non plus paresseux et désintéressé, Chad faisait partie de ceux qui restent dans la moyenne. Il n'était pas arrogant dans sa popularité, non plus, on le connaissait, on l'appréciait, il faisait rire et faisait souvent des siennes mais n'était jamais considéré comme un élément perturbateur par qui que ce soit. Son seul véritable souci, c'était de devoir prétendre qu'il n'était pas célibataire pour qu'on le laisse tranquille et qu'on arrête de lui poser trop de questions, pour repousser les quelques personnes qui finirent par s'enticher de lui, il ne voulait pas leur faire du mal, mais il n'était pas prêt à s'affirmer ouvertement et si visiblement, alors il se contentait de dire ce qu'il pouvait pour que ça s'arrête là ; qu'il préférait qu'ils restent amis, que de toute façon, même s'il appréciait énormément ces personnes, il ne pouvait pas parce qu'il avait déjà quelqu'un, si pour de vrai, elle est juste dans une autre école tu vois. Et puis on se connait depuis tellement longtemps, ce serait bête de tout gâcher avec quelque chose comme ça qui pourrait ne pas durer longtemps, tu sais.

08.) Il a toujours adoré le théâtre et se donnait à fond dans le club de son collège, une passion qu'il a gardé avec lui et n'a pas arrêté d'exercer lorsqu'il était au lycée, seulement avec plus de technique et d'habitude qu'auparavant. Son amour pour ce métier était évident, et ses parents ne l'empêchèrent jamais de se laisser guider vers cette voie, même s'ils étaient bien conscient de la difficulté que ça pouvait représenter, mais ça n'a pas empêché Chad de décrocher son tout premier rôle 'officiel' à 16 ans, ça n'était pas fameux, mais tout le monde commence quelque part.

09.) Chad est aussi passionné par la photographie, et – malgré les railleries un peu lourdes de ses frères – par la mode et le design ; c'était donc loin d'être sans raison qu'il souhaiter se diriger vers ce genre d'études en particuliers s'il ne parvenait pas à continuer en tant qu'acteur. Pour le coup, il y est arrivé, et même s'il ne compte pas arrêter dans l'immédiat, il garde quand même ses options ouvertes et est prêt à reprendre ses études si le besoin se fait sentir ou s'il se lasse tout simplement de sa carrière actuelle. Chad s'était imaginé une toute autre vie s'il avait réussi à commencer ses études supérieures, il s'était imaginé enfin affirmer fièrement et ouvertement son homosexualité sans plus jamais se cacher devant qui que ce soit, libéré enfin de ce fardeau énorme, mais maintenant que les regards sont tournés vers luis presque constamment, il ne peut plus que s'imaginer de la sorte.

10.) Être un YouTuber n'a jamais vraiment été un plan de carrière que Chad s'était imaginé poursuivre en tandem avec son métier d'acteur. Au départ, en 2015, il n'avait créé sa chaîne que pour y poster quelques vidéos behind the scenes pour ses proches, qu'ils puissent découvrir un peu plus en profondeur en quoi consistait son métier, “a lot of waiting and sitting around”, mais après que son rôle devienne récurrent sur cette série qui servait de background à ses vidéos, Chad s'est retrouvé à maintenir une présence autant dans la série que sur YouTube, avec des vidéos de plus en plus organisées et éditées plus sérieusement, puis avec un véritable emploi du temps pour les publier, plutôt que tout jeter d'un coup comme il le faisait au départ. Ses vlogs restèrent réguliers jusqu'en 2017, date à laquelle son contrat touchait enfin à sa fin. Depuis, même s'il ne le fait plus aussi souvent et régulièrement, Chad continue d'entretenir cette chaîne dorénavant publique et connue de presque toutes les personnes qui s'intéressent à sa carrière, et continue d'y poster des vlogs de sa vie de tous les jours, sans doute pour prouver aux autres et à lui-même, qu'il est comme tout le monde malgré son métier.

11.) L'arrière grand-père de Chad était un peintre et un sculpteur assez reconnu dans son milieu et même si Chad ne l'a jamais connu personnellement, il semblerait que les talents de celui-ci pour la peinture et le dessin lui ait été transmis, même si on ne peut pas en dire autant pour la sculpture. Chad ne dessine pas aussi souvent qu'il aimerait pour garder ses talents à un niveau suffisamment respectable pour qu'il n'ait pas honte de les montrer, mais un peu partout chez lui on peut retrouver quelques croquis éparpillés dans des tiroirs, ou encadrés pour les moins affreux. "L’œuvre" dont il est le plus fier reste un portrait de sa mère qu'il a dessiné quand il était plus jeune, il en a gardé une copie au-dessus de sa cheminée tandis que l'originale est restée chez ses parents, dans un très joli cadre.

12.) Ne pas être en mesure d'être honnête avec le monde entier et d'assumer sa sexualité librement ne veut pas pour autant dire que Chad va ignorer et prétendre ne pas se préoccuper de sa communauté, il est publiquement, et sans aucune honte, un allié de la communauté lgbt+, même parfois un activiste pour celle-ci ; le seul souci, évidemment, c'est qu'il aimerait dire qu'il en fait lui aussi partie, mais il ne peut pas se le permettre et c'est peut-être ça qui rend sa vie le plus difficile.